Connu d’une minorité du public camerounais, Aymard Djadchin est un jeune startupper diplômé de l’Ecole polytechnique de Yaoundé. Il a travaillé dans plusieurs entreprises locales avant de créer sa propre structure : la “Universal Software”. Son application “Hospisoft” lui a permis de remporter le “We data challenge” en France. Un prix qui récompense les projets intégrant l’intelligence artificielle.
Aymard Djadchin, son parcours
Originaire du Cameroun, Aymard Djadchin a passé la majeure partie de son enfance en Nkongsamba, région du Littoral. Ayant fait le tour de nombreux établissements scolaires, il décroche un baccalauréat scientifique en abrégé (série C). Il obtient des notes spectaculaires dans les disciplines telles que les mathématiques et la physique. Toujours dans les premiers rangs, il a su attirer l’attention de ses enseignants. Après son baccalauréat, ils lui suggèrent de porter sa candidature au concours d’entrée à l’Ecole nationale polytechnique de Yaoundé.
Une fois admis, il ne sombre pas dans l’oisiveté. Il se donne corps et âme à son travaille car son seul objectif est de réussir. « Mon objectif était celui d’être le meilleur en 1ère année à Polytechnique. Je travaillais énormément au point de tomber malade (surmenage NDLR). Mais je réussis pour la deuxième année et c’est ainsi que je suis envoyé en stage en Génie informatique » (“Investir au Cameroun”).
Après l’obtention de son diplôme, le jeune ingénieur informaticien ne garde pas ses deux emplois décrochés. Il démissionne pour créer sa propre entreprise. Avec sa startup “Universal Software”, il réussit à mettre sur pied l’application et le logiciel “HOSPISOFT”.
Aymard Djadchin, sa vision pour les hôpitaux en Afrique
Aujourd’hui, l’application est disponible dans certaines cliniques des villes de Douala et Yaoundé. Confiant, Aymard Djadchin ne compte pas s’arrêter de si tôt. « Nous pensons couvrir toute
l’Afrique centrale avec notre logiciel de gestion puis couvrir tout le monde entier avec l’aide au diagnostic. » déclare t-il (“Investir au Cameroun”). Il est évident que tout cela passe par une formation du personnel.
Conçue à l’origine pour les hôpitaux, l’application convient à tout type de centres de santé. « Basée sur l’intelligence artificielle, Hospisoft est conçue pour aider le médecin à poser rapidement un diagnostic précis et pertinent. » (forbesafrique.com).
Sa fonctionnalité de base de données permet de stocker en toute sécurité tous les actes médicaux exercés sur les patients. C’est un véritable carnet de santé numérique qui offre la possibilité aux médecins et aux patients de mieux communiquer. Ainsi, le médecin possède une base de connaissance des antécédents de son patient. Il peut donc mieux établir ses prescriptions. En effet, il a accès aux rapports de ses confrères figurant dans l’application.
Hopisoft, caractéristiques de l’outil
Avec cette application de suivi et de diagnostic médical, Aymard Djadchin entend automatiser la gestion des hôpitaux en Afrique. Une révolution portant le nom d’Hospisoft. Cette dénomination combine deux mots clés. D’un côté, hôpital avec “Hospi” qui symbolise les établissements de soin. De l’autre côté, software avec “soft” qui représente l’Intelligence artificielle. En effet, software est un mot anglais renvoyant à Logiciel, un “ensemble d’instructions données à un appareil informatique” (Wikipédia).
L’application aide à l’établissement d’un diagnostic médical fiable. Mais, son but principal est de “guider efficacement les patients dans les hôpitaux, de leur entrée à leur sortie, en leur concevant automatiquement un dossier médical digital où seront inscrits leurs principes cliniques et autres informations administratives correspondant à leur passage dans ce centre de santé” (Tech en Afrique).
Comment accéder à l’application?
Sa version expérimentale est disponible depuis le 1er septembre 2018 à l’adresse : www.demo.hospi-soft.com.
Site officiel: www.hospi-soft.com.
Aymard Djadchin et le “We data challenge”
Invité à une conférence sur l’intelligence artificielle à l’Université de Pau (France), il apprend qu’une conférence annexe est organisée. Le “WE DATA CHALLENGE”, un grand événement compétitif organisé chaque année par LumenAi. Cette entreprise française est spécialisée dans l’optimisation et la gestion de bases de données ainsi que dans l’e-learning. Le We data challenge se donne comme mission de récompenser les projets de démarrage de start-up intégrant l’intelligence artificielle.
Aymard Djadchin participe aux rencontres de septembre 2018. Celles-ci avaient pour thème l’«Intelligence artificielle et [la] santé». Ces rencontres réunissent des chercheurs, professeurs et entrepreneurs. Ainsi, Aymard Djadchin présente son application Hospisoft avec tous ses contours. Il finit par remporter le premier prix avec une récompense de 10000 euros.
Une étape importante dans sa vie. En effet, cette reconnaissance lui offre des opportunités de collaboration avec des entreprises technologiques établies en France et en Europe.
Néanmoins, le marché local donne lieu à des opportunités non négligeables. En effet, pas moins de 280 cliniques se concentrent sur Douala et Yaoundé. De plus, il y a 600 à 700 cliniques agréées sur l’ensemble du territoire camerounais. Dans tous les cas, l’application Hospisoft a de grands jours devant elle.
Source : forbes afrique
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